🎖️ La France Divisée Contre Elle Même

LaFrance contre elle-même Richard Werly (Auteur) De la démarcation de 1940 aux fractures d'aujourd'hui Paru le 23 mars 2022 Essai (broché) en français. 5. 1 avis . Feuilleter Offres sur ce produit-10% livres -10% livres REMISE DE 10 % LIVRES. Offre non cumulable avec toute autre promotion en cours, dans la limite des stocks disponibles et exclusivement pour les
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la france divisée contre elle même
Maisc'est aussi du sein même de la France insoumise qu'est venue s'élever une voix discordante. Tout en reconnaissant, comme son Richard Werly est le correspondant permanent à Paris du quotidien suisse Le Temps. Il a grandi dans la Nièvre au pied de la ligne de démarcation. Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de son ouvrage La France contre elle-même » chez Grasset. Vous avez arpenté la ligne de démarcation qui avait divisé la France à partir de 1940 et vous trouvez de curieuses permanences… La ligne de démarcation de 1940, imposée par l’occupant et le vainqueur allemand, n’avait bien sûr rien à voir avec les fractures d’aujourd’hui qui sont sociales, économiques, identitaires, religieuses. Il ne s’agissait donc pas pour moi d’enquêter sur une quelconque analogie. Le rapprochement historique, en revanche, tient sur un sujet qui, je crois, sous-tend beaucoup des préoccupations actuelles des Français l’angoisse de la disparition de la France. Ce thème, rebattu durant la campagne présidentielle par certains candidats, en dit long sur le malaise généralisé du pays. Or s’il est une période qui prouve, avec son lot d’accommodements ou de comportements inacceptables, que la France ne disparait pas même au cœur de la pire tourmente, c’est 1940. La ligne de démarcation aurait dû/devait briser la France. Cela n’a pas été le cas. Pourquoi ? Parce que le pays s’est réveillé plus solide que la débâcle de 1940 n’aurait pu le laisser penser. La France de 1940, c’est peut-être l’esprit d’héroïsme ordinaire qui manque tant aujourd’hui. Ce sentiment qu’il n’y a pas le choix. Il faudra se battre pour que survive la République. Au sens propre comme au sens figuré. Mais vous vous demandez pourquoi le pays ne s’est pas effondré en 1940-1941 alors qu’aujourd’hui on parle d’un archipel français avec des fêlures à tous les étages… D’abord un évident rectificatif la France de 1940 commence par s’écrouler. Elle n’existe plus. C’est la débâcle. L’armée française est en déroute. Tout cela, les Français le vivent dans le plus grand des désespoirs. Mais l’histoire de la ligne de démarcation instaurée avec l’armistice de juin 1940 montre comment, face à cette séparation du pays en deux, l’âme française se rebelle et tient bon malgré tout. Il y a eu, on le sait et les historiens l’ont montré, quantité de salauds » qui ont pactisé avec l’occupant pour mener les plus sales besognes, dénoncer les résistants, dénoncer les juifs, etc… Le régime du Maréchal Pétain n’est en rien le sauveur de la France. Ce qui sauve la France, ce sont les Français. Certains sont des héros. Beaucoup s’accommodent de l’occupation nazie. Mais ils retrouvent surtout, de part et d’autre de la ligne de démarcation, le sens de l’unité et de la fraternité. Il faut tenir ensemble. Tenir ensemble ces deux mots, aujourd’hui, manquent terriblement, je crois, dans l’univers politique national. Pour vous, l’héroïsme aujourd’hui consisterait à repérer et réparer ces multiples plaies qui défigurent la France… L’héroïsme qui fait société » est l’héroïsme ordinaire. L’histoire de la ligne de démarcation est de ce point de vue éloquent. D’un seul coup, parce que cette ligne passe en bas de chez eux, qu’elle emprunte le tracé de la rivière voisine ou qu’elle coupe à travers leurs champs, des paysans deviennent des passeurs et des justes ». Les cheminots forment une extraordinaire chaîne de solidarité, de part et d’autre de la ligne. J’aime ce mot passeurs » car il dit bien ce qui manque peut-être à la France de 2022 des passerelles qui redonnent confiance entre les îles de l’archipel français. Est-ce naïf de penser cela ? Peut-être. Mais je le répète en 1940, la France aurait pu/du disparaitre. Or cela n’a pas été le cas. La France est plus solide que beaucoup de Français ne le pensent. C’est aussi la leçon de mon voyage le long de l’ex ligne de démarcation. Cet entretien est également disponible sur MediapartLeClub. Bienvu l’ami, très bon angle pour rencontrer de la non vaccinée. En plus elle va se dire, couilloux le mec, même pas peur du virus, non
L’important est de ne jamais cesser de s’interroger. La curiosité a sa propre raison d’exister. On ne peut pas s’empêcher d’être en admiration quand on contemple les mystères de l’éternité, de la vie, de la merveilleuse structure de la réalité. Il suffit simplement d’essayer de comprendre un peu ce mystère chaque jour. Ne perdez jamais votre sainte curiosité. », Albert
LaFrance divisée contre elle-même. La France n’est pas seulement en déclin : elle est aussi en pleine décomposition. Si sa puissance diminue, son essence s’altère à
Vous analysez dans votre livre comment l’élection d’Emmanuel Macron a été l’aboutissement d’un éclatement de la société française qui a commencé il y a des décennies. La déchristianisation de la France a-t-elle joué un rôle dans cette archipelisation » de la société ?Nous ne sommes bien sûr pas les premiers à travailler sur le déclin de l’influence catholique en France. Le livre de Marcel Gauchet Le désenchantement du monde a déjà trente-cinq ans. Mais nous sommes aujourd’hui au stade terminal du processus. Le nombre de messalisant » s qui vont à la messe tous les dimanches est passé de 35 à 6 % depuis Vatican II. Le nombre décroissant des prêtres diocésains et des baptêmes, la grande raréfaction du prénom Marie également, marquent une déchristianisation très avancée. La matrice catholique a eu une influence considérable sur la structuration de la société française. Elle a organisé tout un pôle catholique de la société qu’elle a irrigué pendant des siècles jusqu’aux dernières décennies. Elle a, parallèlement, suscité la constitution d’un pôle laïque et républicain qui s’est construit pour une grande part en réaction au premier et qui, déchristianisation aidant, s’est trouvé dépourvu d’adversaire. La déchristianisation a déstabilisé les deux pôles qui, plus profondément, reposaient sur un soubassement imprégné de culture judéo-chrétienne, remettant en question les fondements mêmes sur lesquels les deux pôles reposaient. La déchristianisation ne pouvait donc pas rester sans conséquences sur l’ordre politique et sur le paysage conséquence de ces évolutions, vous parlez d’un paysage F. Par de nombreux aspects, le paysage culturel et idéologique n’a plus grand-chose à voir avec ce que l’on a connu. Bien sûr, chaque génération a la faiblesse de penser qu’elle est en rupture par rapport à celles qui l’ont précédée. Mais ce à quoi nous assistons aujourd’hui n’est pas seulement le résultat d’un renouvellement générationnel, mais d’un basculement civilisationnel et anthropologique sans précédent. Il y a d’autres critères que le taux de remplissage des églises qui indiquent la déchristianisation de la France les préférences en matières d’obsèques l’incinération a pris le pas sur l’enterrement, les mariages et la nuptialité, la sexualité, la décrispation de la société sur l’homosexualité. On voit les plaques tectoniques bouger de manière spectaculaire, alors qu’elles étaient restées immuables pendant des siècles. Entre 1945 et le début des années 1980, les naissances hors mariage représentaient moins de 10 % des naissances. Aujourd’hui c’est 60 %. C’est devenu la norme, en l’espace de deux générations. Avec bientôt l’élargissement du droit à la PMA aux couples de lesbiennes ou aux femmes célibataires, on va aboutir à des naissances sans père. Une rupture encore avec l’ordre philosophique, anthropologique et même psychologique que l’on a connu. Quand on pose la question aux Français aujourd’hui en évoquant le manque de père, 50 % sont favorables à l’élargissement de la PMA, 50 % sont défavorables. Les générations les plus âgées y sont aux deux tiers opposées. Les moins de 35 ans y sont aux deux tiers favorables. L’ordre social et familial n’en sera pas forcément bouleversé, étant donné le petit nombre de personnes concernées. Mais sur des questions assez fondamentales, les conceptions changent radicalement. Avec ces lois qui se succèdent, c’est tout le référentiel qui, peu à peu, mais rapidement, se modifie. Au début des années 1970, apparaît la pilule et l’IVG est légalisée, ce qui dissocie sexualité et procréation il peut y avoir sexualité sans procréation. Quarante-cinq ans plus tard, nous pourrions avoir une procréation sans parlez de l’île des retraités, de celle des expatriés, qui ont joué un rôle important dans la victoire d’Emmanuel Macron. Peut-on dire qu’il y a un îlot catholique ?J. F. On pourrait même parler d’un chapelet d’îles et d’îlots, car s’il y a des caractéristiques communes, il existe aussi des différences importantes. Par ailleurs, il ne nous est pas venu à l’esprit, mon coauteur et moi, de dire qu’il n’y a plus de catholiques en France ! Ils sont encore nombreux, actifs, organisés, mais ils n’ont plus la force d’autrefois et ils ne sont plus une puissance politique et sociale capable d’influer significativement sur la trajectoire de la société française. Ils sont donc ravalés » au statut d’île parmi d’autres de l’archipel déclin a des conséquences juridiques et politiques. Jusqu’à présent, les catholiques pouvaient se tenir à l’ombre de la République, qui reprenait pour l’essentiel leur référentiel. Aujourd’hui, le décalage s’est creusé, et les catholiques constatent qu’ils ne représentent qu’une île parmi d’autres ce qui les expose à voir adoptées des lois qui sont contraires à leur vision du monde. Yann Raison du Cleuziou montre bien qu’il y a pour le noyau dur de cette île, qu’il appelle les catholiques observants », deux tentations la tentation du repli, du bastion. Dans une société qui part dans une direction inconnue, il leur appartient de transmettre leur foi au sein de la sphère familiale, au prix de beaucoup d’efforts, ou de reconstituer des communautés homogènes avec des écoles hors contrat, puisque même l’école privée d’obédience catholique ne correspondrait plus à leurs canons. L’autre tentation, alors que la fille aînée de l’Église redevient une terre a-chrétienne, est de reprendre le collier des premiers chrétiens et de repartir à l’offensive pour réévangéliser. Emmanuel Macron a rendu hommage à ces catholiques lors de son discours aux Bernardins, saluant leur rôle très actif en matière sociale, morale et intellectuelle… Les catholiques ont un héritage important. Mais ce monde catholique n’a plus la puissance d’entraînement du passé, et c’est un constat douloureux pour beaucoup de catholiques, historiquement habitués à vivre dans une société qui, certes, ne leur faisait pas de cadeaux, surtout à certaines périodes, mais où leur position était tout de même plus confortable que celle qu’ils connaissent aujourd’ crise sociale que nous traversons rend cette situation encore plus douloureuse, puisqu’on se rend compte que dans cette société multiple et divisée, beaucoup se sentent perdus…J. F. Il y avait en effet le réseau des paroisses et, selon une formule qui a fait florès, le long manteau d’églises » qui couvrait le territoire français, le Secours catholique, les mouvements d’action catholique, le scoutisme, les écoles catholiques… Cet héritage a de beaux restes. En face, il y avait la contre-société communiste et le camp laïque avec leurs organisations pour la jeunesse, des lieux de rencontre et de convivialité qui maillaient aussi la société et le territoire. Il n’y a pas eu de sabotage organisé de ce maillage, mais le développement puissant de l’individualisme a peu à peu rongé tous ces piliers pour n’en laisser aujourd’hui que des traces. Dans un certain nombre de territoires et chez certains publics, on se trouve face à un vide relationnel et culturel, un vide de sens aussi, qui rend une partie de ces populations malheureuses, mais aussi poreuses et disponibles à un certain nombre de discours. Les conséquences du déclin de l’Église rouge et de l’Église catholique ne sont pas seulement sociologiques, elles touchent au sens de la vouloir idéaliser un âge d’or, on peut reconnaître rétrospectivement que les matrices d’autrefois conféraient une armature à la fois psychologique et morale, mais aussi socio-économique, à de très nombreuses populations. Aujourd’hui, en haut du mille-feuille social, il y a des personnes financièrement et intellectuellement suffisamment dotées pour pouvoir évoluer dans un univers archipelisé et déstructuré. Mais les publics qui ont fait des études moins longues ou ont connu des parcours plus heurtés sont confrontés à de fortes a aussi l’impression que les différentes couches du mille-feuille » ne se parlent plus, et que finalement les gens ne s’intéressent plus les uns aux F. En effet. La société était fondée sur des matrices, qui jouaient aussi le rôle de silos, avec des ascenseurs, dont la verticalité permettait la communication entre différentes strates de l’édifice. Jamais aucun silo n’a eu toute une strate sous sa coupe, ni les catholiques ni les rouges », qui comptaient chacun aussi bien des intellectuels que des paysans ou des ouvriers. Mais tout ce monde se reconnaissait dans une vision commune, pouvait se rencontrer occasionnellement, à la messe, dans des écoles ou dans des patronages. Il y avait a minima la conscience qu’il existait d’autres groupes sociaux que le sien, et le sentiment plus ou moins justifié de partager quelque chose qui nous liait et nous dépassait. Tout cela a sauté.
\n \n\n\n\n la france divisée contre elle même
Quandle capitaine Marleau a débarqué sur France 3, à l’automne 2014, avec sa gouaille ch’ti et sa chapka, elle détonnait singulièrement dans l’univers des
La France n'est pas seulement en déclin elle est aussi en pleine décomposition. Si sa puissance diminue, son essence s'altère à une vitesse plus... Lire la suite 20,00 € Neuf Actuellement indisponible La France n'est pas seulement en déclin elle est aussi en pleine décomposition. Si sa puissance diminue, son essence s'altère à une vitesse plus grande encore. Plusieurs siècles d'anthropocentrisme ont greffé en son sein une autre nation, qui la phagocyte et tente de se substituer à elle l'Antifrance, autrement nommée République des Lumières. Depuis deux cents ans, le camp de l'Antifrance s'attaque à l'anthropologie française dans l'espoir de pouvoir créer un nouvel Adam. La lutte entre les partisans de l'anthropologie républicaine et les partisans de l'anthropologie française est sans merci. Suite à la révolution de 1944, la partie semblait définitivement terminée. Mais les désastres engendrés par le mondialisme et la formation, grâce à internet, d'une nouvelle opinion publique, viennent bouleverser la donne. Date de parution 04/08/2017 Editeur ISBN 979-10-97438-00-5 EAN 9791097438005 Présentation Broché Nb. de pages 312 pages Poids Kg
Dansle cadre de la promotion de son dernier ouvrage La France divisée contre elle-même, Adrien Abauzit, auteur catholique dit "traditionaliste", est interviewé ici par Daniel Conversano.. La thèse de l'auteur est la suivante : l'anti-France, incarnée par "la République des Lumières" ne constitue pas seulement un régime ayant succédé à la monarchie mais constitue
La France divisée contre elle-même. La France n’est pas seulement en déclin elle est aussi en pleine sa puissance diminue, son essence s’altère à une vitesse plus grande siècles d’anthropocentrisme ont greffé en son sein une autre nation, qui la phagocyte et tente de se substituer à elle l’Antifrance, autrement nommée République des Lumières. Fiche produit Nombre de pages 312 Épaisseur 23 mm Largeur 150 Hauteur 210 Auteur Avocat au barreau de Paris, imbibé de littérature et d’histoire, Adrien Abauzit publie aux éditions Altitude son premier essai, La France divisée contre elle-même. Il vient d’achever son dernier livre L’affaire Dreyfus – Entre farces et grosses ficelles. Vidéo
Larticle sur la déchéance de nationalité est celui qui divise le plus les députés. Et même à droite, c'est la cacophonie. Et même à droite, c'est la cacophonie.
Meilleurs résultats de recherche sur AbeBooks Image d'archives La France Divisee Contre Elle-Meme Adrien Abauzit Edité par ALTITUDE ED 2017 ISBN 13 9791097438005 Ancien ou d'occasion Couverture souple Quantité disponible 1 Description du livre Befriedigend/Good Durchschnittlich erhaltenes Buch bzw. Schutzumschlag mit Gebrauchsspuren, aber vollständigen Seiten. / Describes the average WORN book or dust jacket that has all the pages present. N° de réf. du vendeur M0B075V1DF7N-G Plus d'informations sur ce vendeur Contacter le vendeur
France: Le voile de la discorde ou le foulard qui divise. 16 octobre 2003 - 13h42 - Ecrit par : Deux sœurs dont le père est juif et laïque et Avocat et écrivain, Adrien Abauzit avait déjà écrit un ouvrage qui n’était pas passé inaperçu ”Abécédaire pour une jeunesse déracinée”. Dans “La France divisée contre elle-même”, l’auteur balaie l’histoire de France afin de montrer comment se sont développées en son sein les forces qui la détruisent depuis plus de 200 ans. Pour lui, “la France est empoisonnée par le virus des Lumières”. D’une plume acérée, Adrien Abauzit dresse une analyse sans concession d’une France menacée de disparition. Refusant le suicide de la France, l’écrivain relève d’importantes notes d’espoir comme le rôle d’internet, vecteur de “refrancisation”. Comme Bernanos, il pense que l’espérance commence toujours avec le désespoir.
Unrésumé critique du livre d'Adrien Abauzit La France divisée contre elle-même qui relate le remplacement du Français par l'homme

La Cour suprême du Brésil, dont les juges sont aussi divisés que le pays, pourrait prendre mercredi une décision permettant la sortie de prison de l'ex-président Lula, incarcéré depuis samedi à Curitiba sud après sa condamnation pour à la veille de son incarcération, Luiz Inacio Lula da Silva s'est même montré confiant."Cela peut prendre un peu de temps, mais nous allons gagner cette bataille. Qui sait si la semaine prochaine nous ne serons pas de nouveau ensemble?" avait-il affirmé dans une vidéo postée dimanche sur les réseaux coeur du débat, la question de savoir si un condamné à une peine de prison peut être incarcéré même si d'autres recours sont encore 2016, les 11 juges de la Cour suprême ont rendu un jugement qui fait depuis jurisprudence la peine doit être purgée dès le rejet d'un premier les personnes condamnées pouvaient rester libres le temps de faire appel devant les instances supérieures le Tribunal Supérieur de Justice et la Cour suprême elle-même, ce qui pouvait prendre des mois, voire des Issue incertaine -C'est en vertu de la jurisprudence de 2016 que Lula, 72 ans, s'est retrouvé derrière les barreaux samedi premier appel a été jugé fin janvier par un tribunal de Porto Alegre sud, qui a alourdi à 12 ans et un mois la peine de l'ex-président 2003-2010, contre 9 ans et six mois en première instance. Lula est accusé d'avoir accepté un triplex en guise de pot-de-vin d'une entreprise de bâtiment en échange de faveurs pour l'obtention de marchés publics, ce qu'il nie énergiquement, affirmant régulièrement vouloir "prouver" son innocence auprès d'instances supérieures. En 2016, la décision qui fait jurisprudence dans l'affaire Lula a été prise à l'issue d'un vote très serré, par six voix contre sur ce même résultat que la plus haute juridiction du pays a rejeté le 5 avril une demande qui aurait pu éviter l'incarcération de l'icône de la gauche, qui a finalement eu lieu trois jours plus Rosa Weber, une des juges qui ont rejeté cette demande, a laissé entendre qu'elle était contre l'incarcération dès le rejet d'un premier appel et qu'elle pourrait avoir une position différente lors d'un vote qui ne porterait pas sur un cas le cas de la mesure provisoire que le magistrat Marco Aurelio Mello, qui lui a voté en faveur de la requête de Lula, a l'intention de soumettre au vote quoi dérouter une opinion publique de plus en plus méfiante face au pouvoir Question de crédibilité -"Cette impression d'instabilité est très nocive pour l'image de la Cour suprême", explique à l'AFP Thomaz Pereira, professeur de droit de la fondation Getúlio Vargas FGV de Rio de Janeiro."Ce qui est en jeu, c'est la crédibilité de la Cour suprême et de la démocratie elle-même", renchérit Daniel Vargas, autre spécialiste de la l'enjeu d'une nouvelle décision au sujet de l'incarcération avant que tous les recours soient épuisés va bien au-delà de la libération ou non de possibilité de contraindre un condamné à purger sa peine dès le rejet du premier appel est une des principales armes des procureurs de l'opération "Lavage-Express", enquête tentaculaire qui a mis au jour le gigantesque scandale de corruption autour de la compagnie pétrolière d'Etat dizaines d'hommes politiques de tous bords sont déjà sous les verrous, ce qui ne serait probablement pas le cas sans la jurisprudence de 2016 de la Cour suprême. Pour Luis Roberto Barroso, juge de la Cour suprême fervent défenseur de la prison dès la deuxième instance, toute autre interprétation provoquerait l'"étouffement" de la lutte anticorruption. © 2018 AFP

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DansLe Mystère français,vous expliquez que les mutations de ces trente dernières années continuent de reposer sur des fondements anthropologiqueset religieux anciens qui opposent deux France. Comment cela s’exprime-t-il concrètement ?Emmanuel Todd C’est la cartographie qui, à notre grande surprise, a fait apparaître cela. Si l’on prend tous les paramètres qui caractérisent les mutations sociales de ces dernières années et notamment l’élévation du niveau éducatif, qui est pour nous l’incarnation de la modernité et le moteur du développement humain, on voit apparaître deux facteurs favorisants un certain type de structures familiales complexes qui existaient au Moyen Âge et la tradition catholique. Dans ces régions qui correspondent à toute une constellation de provinces périphériques – le Grand Ouest, les Pyrénées-Atlantiques, la bordure sud-est du Massif central, la région Rhône-Alpes et l’Alsace-Lorraine –, tous les paramètres de la modernité ont explosé. Et l’on voit se dessiner deux France celle, périphérique, souvent de tradition catholique, qui représente un tiers de la Nation, et celle, centrale, qui va d’un vaste bassin parisien allant de Laon à Bordeaux jusqu’à la façade méditerranéenne, déchristianisée dès la opposition entredeux France entraîne selon vousde nouvelles inégalités culturelles comme économiques… Si l’on accepte l’idée raisonnable qu’une économie, c’est une population au travail, avec ses compétences intellectuelles et ses habitudes sociales, il est évident que dans un contexte très dur de compétition internationale, d’écrasement des salaires et de lutte pour la survie, les régions qui ont été le plus performantes sur le plan éducatif vont aller mieux, ou en tout cas moins mal que les autres. Tous les paramètres économiques, qu’il s’agisse du taux de chômage ou des inégalités, viennent confirmer ce expliquez-vousque les régions de tradition catholique s’en sortent mieux ? Il y a deux types d’explication. D’abord une tradition de coopération, qu’elle soit intrafamiliale ou interpersonnelle sur le plan territorial. Celle-ci renvoie à des types de sociétés où l’individu est plus fortement intégré et soutenu. Évidemment, dans une période de compétition, ces sociétés à forte intégration ont un avantage. On retrouve d’ailleurs ces mêmes caractéristiques dans des pays comme l’Allemagne ou le Japon. À l’inverse, les sociétés du cœur déchristianisé du pays ont un tempérament individualiste au départ. À l’heure de la crise, elles sont particulièrement secouées car elles ne possèdent pas les anticorps nécessaires pour il ne faut pas le cacher le dynamisme de ces régions sur le plan de l’éducation et des mœurs vient aussi pour partie de la fin même du catholicisme, par effet de libération ». À partir de la Contre-Réforme, le catholicisme s’était défini dans l’anti-modernité, avec une méfiance très nette à l’égard de la culture. Ce qui s’est passé dans ces régions dans la période la plus récente correspond sans doute à ce qui s’est passé à la fin du XVIIIe siècle dans les régions qui avaient lâché le catholicisme en premier, notamment le bassin ce que vous appelezle catholicisme zombie » ? C’est une façon amusante de parler d’une croyance disparue mais dont les habitudes sociales restent vivantes. Dire que les régions qui sont restées catholiques plus longtemps vont mieux, ce n’est pas faire l’apologie de quoi que ce soit, mais une simple analyse sociologique d’un phénomène qui sera vraisemblablement temporaire. C’est bien la disparition du catholicisme qui explique cette surdynamisation, mais c’est une disparition qui laisse une déséquilibre entre ces deux France est-il inquiétant ? Une nation où un tiers du territoire arrive à s’en sortir au détriment des deux autres tiers n’est pas une bonne chose. La France n’est pas seulement un pays varié sur le plan anthropologique, c’est un pays divisé contre lui-même. Son cœur, c’est la croyance en la liberté et l’égalité et sa périphérie, c’est plutôt la croyance en l’autorité et la hiérarchie. Cette opposition a produit des affrontements tout au long de l’Histoire mais jusque-là, c’était le cœur qui était toujours dominant. Aujourd’hui, nous sommes dans un modèle où c’est la périphérie qui est aux commandes. Il y a là pour moi quelque chose d’un peu illogique et de détraqué dont la manifestation la plus évidente est sans doute le chassé-croisé entre la droite et la gauche au sein de ces deux cela s’est-il traduit politiquement ? Auparavant, la gauche était puissante dans son cœur libéral et égalitaire qui fit la Révolution française, et la droite l’était dans ses bastions catholiques. Or, la dernière élection présidentielle de 2012 qui a vu la victoire de François Hollande montre au contraire que les bastions du PS se trouvent désormais dans les régions fidèles à l’idéal de hiérarchie qui avaient refusé la Révolution française, alors que toutes les droites – du sarkozysme au lepénisme – réalisent leurs meilleurs scores dans les régions qui croient en l’égalité. Il y a donc bien là quelque chose d’illogique. C’est un peu comme un piano désaccordé. Même si elle a pris un traitement hormonal de suppression de testostérone pendant un an comme l'exigeait le règlement, elle est toujours plus grande que ses concurrentes, et a de très long La France n’est pas seulement en déclin elle est aussi en pleine décomposition. Si sa puissance diminue, son essence s’altère à une vitesse plus grande encore. Plusieurs siècles d’anthropocentrisme ont greffé en son sein une autre nation, qui la phagocyte et tente de se substituer à elle l’Antifrance, autrement nommée République des Lumières. Depuis deux cents ans, le camp de l’Antifrance s’attaque à l’anthropologie française dans l’espoir de pouvoir créer un nouvel Adam. La lutte entre les partisans de l’anthropologie républicaine et les partisans de l’anthropologie française est sans merci. Suite à la révolution de 1944, la partie semblait définitivement terminée. Mais les désastres engendrés par le mondialisme et la formation, grâce à internet, d’une nouvelle opinion publique, viennent bouleverser la donne. Adrien Abauzit nous explique les origines historiques, politiques et économiques de ce virus qui phagocyte notre pays depuis que le système-immunitaire de la France, le Catholicisme, est affaibli. Il décrypte la pathologie de sa créature, le Jacobin, cet Homme nouveau, défrancisé, dont tous les actes sont mus par la haine de soi, et nous démontre, à l’aide d’exemple argumentés, l’œuvre de destruction menée par plusieurs républicains mythifiés au service de l’Antifrance, tels que Clemenceau ou le général de Gaulle. L’issue de la bataille n’est cependant pas sans espoir grâce à l’influence croissante d’une nouvelle opinion publique » qui forme désormais, grâce aux outils Internet, une vraie force d’opposition. – Le livre d’Adrien Abauzit est disponible ici – Adrien Abauzit parle de son dernier livre “Le Maréchal Pétain a initié la résistance” Conférence – “Sortir la France de la matrice” L’intégralité des interventions d’Adrien Abauzit playlist ▶ QUELQUES CITATIONS La révolution de l’humanisme est avant tout un anthropocentrisme. L’homme est mis au centre du monde, tandis que Dieu en est exclu. L’homme ne trouve plus sa fin en Dieu, mais en lui-même. Sa nature est bonne et ses instincts doivent être assouvis. En 1431, Laurent Valla écrit dans /De Voluptate/ Le plaisir est le vrai bien, et il n’est d’autre bien que le plaisir. » Nous sommes loin des prescriptions de Saint Pierre. 1 Pierre 2-11 Bien aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme. » Adrien ABAUZIT, /La France divisée contre elle-même/, Éditions Altitude, Paris, 2007. p. 61 Le peuple français s’organise depuis Clovis pour faire vivre une civilisation dont le socle est constitué de trois piliers une anthropologie celte, une culture gréco-latine et une spiritualité catholique. Pour faire naître le nouvel Adam, l’Antifrance est contrainte d’éteindre l’âme générale de la France, ce qui implique d’abolir le passé par la destruction des trois grands piliers de notre socle civilisationnel. Le premier pilier à avoir été attaqué est celui de la religion catholique. Rien de plus logique il était le plus facile à viser et plusieurs siècles d’anthropocentrisme avaient préparé le terrain. L’Antifrance est une nation nouvelle car elle est un cadre nouveau destiné à faire vivre un peuple nouveau, dont les piliers civilisationnels sont différents de ceux de la France. La déchristianisation fera sauter le pilier religieux, tandis que l’immigration induira la disparition progressive des deux autres piliers. Par phagocytage, l’Antifrance finira par se substituer à la France. Le peuple de la République des Lumières ne sera plus le peuple français mais le peuple jacobin. » Adrien ABAUZIT, /La France divisée contre elle-même/, Éditions Altitude, Paris, 2017. p. 79 L’épuration présente tous les signes d’une révolution changement de paradigme idéologique, liquidation d’une classe sociale, renouvellement de la classe politique, destruction des institutions existantes. Et si l’épuration est une révolution, Charles de Gaulle, par son action acharnée, financée par des avances de fonds du Trésor britannique, est son duc d’Orléans. La révolution de 1944, à l’instar de celle de 1789, a injecté dans les veines de la France une nouvelle dose de Lumières. Cette nouvelle perfusion a permis de briser les dernières digues d’opposition à l’Antifrance qui restaient dans la société française. 1944 est un 1789-bis. 1944 renforce le mal distillé par la Révolution française, si bien qu’en 1945, la République des Lumières, débarrassée des forces contre-révolutionnaires est plus puissante que jamais. » Adrien ABAUZIT, /La France divisée contre elle-même/, Éditions Altitude, Paris, 2007. p. 180 –Un extrait de la Partie II, Chapitre II “Genèse et portrait de la nouvelle opinion publique” Aprèsla réélection d'Emmanuel Macron, une France divisée. lundi 25 avril 2022 à 9:19. Sujets Election Présidentielle 2022 Macron RN second tour.
Politique La question du passeport vert n’est plus taboue. Elle révèle les fractures idéologiques et les changements de bord des leaders nationaux. Le débat s'installait dans les médias depuis quelques semaines lorsque la présidente de la Commission européenne sonna le glas. Ce lundi, Ursula von der Leyen a annoncé qu'un projet serait présenté au pouvoir législatif sur un passeport vaccinal qui permettrait aux Européens de se déplacer en sécurité dans l'Union européenne ou à l'étranger pour le travail ou le tourisme. » Réclamée par les pays dont l'économie dépend des échanges comme la Grèce, l'initiative suscite de vives réactions. Mais les clivages ne sont pas toujours ceux que l'on sujet s'est immiscé dans les médias français lorsqu'Israël a songé, fin 2020, à l'adoption d'un certificat » vaccinal qui, dans un pays où les précieuses doses semblent couler à flots, permettrait aux vaccinés de reprendre une vie à peu près normale. Depuis, Israël s'est bien doté d'un tel système, offrant à ceux qui se sont fait piquer par deux fois le retour au monde d'hier » pour six mois. En outre, les Israéliens vaccinés devraient très prochainement profiter d'une réouverture des frontières. De quoi rappeler la différence entre certificat et passeport vaccinal, le premier concernant la vie interne du pays et le second la possibilité de se déplacer à l'international…À LIRE AUSSICoignard – Et revoilà le passeport vaccinal !Une restriction des libertés » ?En France, la question fut d'emblée abordée par le prisme du certificat vaccinal. L'occasion pour les mécontents de tout temps de crier à l'injustice. La France insoumise s'est ainsi inquiétée d'une restriction des libertés » Alexis Corbière, entamant les protestations médiatiques, de concert avec le Rassemblement national, dès le mois de décembre ! Admettons qu'un certificat de la sorte rend implicitement la vaccination indispensable à tout être social. Mais le sujet a été abordé de manière prématurée il semble étonnant d'évoquer ce dispositif quand à peine 5 % des Français sont vaccinés aujourd'hui. C'était d'autant plus vrai lorsque seule Mauricette aurait pu se munir du sésame. Même les arguments économiques ne tiennent pas quel restaurateur souhaiterait rouvrir pour une clientèle potentielle de 4 millions de personnes principalement retraitées à l'échelle de toute la France ?La semaine dernière, lors d'un nouveau Conseil européen à distance, Emmanuel Macron s'est dit favorable au principe du certificat, sur le modèle israélien, mais opposé à celui du passeport, qui exclurait les jeunes des voyages cet été, compte tenu du rythme de la vaccination. Quelques heures plus tard, le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, plaidait pour le passeport, mais contre le certificat. Il a souligné sur France Info une incohérence dans la proposition du chef de l'État, qui empêcherait ceux qui ne sont pas vaccinés de se rendre au restaurant en France, mais leur permettrait de traverser les frontières comme bon leur LIRE AUSSIVariants, vaccins, passeport la solidarité mondiale à l'épreuve du CovidLa fameuse phrase du virus qui n'a pas de passeport »…La position du président est délicate. Il y a quelques mois, tous les commentateurs s'accordaient à dire que la vaccination était l'étape que le gouvernement ne pouvait pas rater. De fait, l'échec n'est pas seulement français, mais européen. Pour Emmanuel Macron, les attaques fusent de toutes parts celui qui incarnait le renouveau de l'europhilie en France et en Europe souhaite désormais s'affirmer en tant que fraîchement arrivé dans le camp des souverainistes. Et en même temps, comme le veut la formule, il s'est servi de la crise pour accentuer la fédéralisation de l'Europe dette commune, achat groupé des vaccins, etc., convainquant même Angela Merkel de se rallier à sa cause. Les problèmes logistiques sur le plan intérieur lui sont ainsi autant reprochés que son dogme européiste pas une semaine sans que la fameuse phrase du virus qui n'a pas de passeport » soit rappelée dans la presse de le président français n'est pas le seul à modifier son cap au gré des critiques. Ursula von der Leyen a essuyé quelques échanges tendus au Parlement européen. Souhaitant faire montre de son affermissement, la voici prenant le contre-pied du président de la République et annonçant cette semaine la préparation d'un passeport vaccinal, contre lequel elle s'était elle-même prononcée auparavant. L'idée en tant que telle devrait séduire à titre égal les libéraux, qui retrouveraient ce faisant la libre circulation, et les souverainistes, qui verraient leurs frontières reprises en main. En conclusion, les débats s'annoncent vifs sur la scène française et européenne ces prochaines semaines, et, plus que jamais, la distinction entre ce qui relève de l'idéologie et de la communication ne sera pas aisée… Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimité Vous lisez actuellement Passeport vaccinal la classe politique divisée 17 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point. Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.
Avenuedu Bouchet 2, Genève. Le correspondant du «Temps» à Paris Richard Werly a publié ce 23 mars «La France contre elle-même» (Editions Grasset). Une enquête de terrain sur les réalités et les fractures françaises d’aujourd’hui, à la lumière de la ligne de démarcation de 1940 qui partait de la Suisse et coupait le pays en deux. L’année dernière, la même initiative n’avait provoqué aucune polémique. Un an après, l’ambiance a bien changé. Vendredi, le Conseil académique à la vie lycéenne CAVL, composé d’élèves, organise la deuxième édition d’une journée de lutte contre le sexisme dans l’académie de Nantes. Baptisé Ce que soulève la jupe », en référence à un ouvrage de Christine Bard, l’événement invite filles et garçons, élèves et adultes, le temps d’une "journée événement" à porter une jupe ou un autocollant "je lutte contre le sexisme, et vous ? " », précise le communiqué de presse. Outre cette action symbolique, des débats et des discussions seront organisés pour réfléchir aux différentes formes de discriminations, de sexismes et de préjugés à l’égard des filles ». Il ne s'agit en aucun cas d'une journée de folklore »Au total, 27 lycées du centre-ouest de la France devraient participer. Une initiative qui a fait bondir les collectifs Nantais pour la famille » et La manif pour tous » qui appellent à manifester vendredi devant l'un des lycées participants à Nantes. Sur Twitter, la première organisation s’est indignée A Nantes, c'est aux élèves qu'on demande de se travestir ! » Dans la même veine, Béatrice Bourges, la porte-parole du Printemps français, a dénoncé un scandale absolu ». Suite à cette fronde, le porte-parole du rectorat a clarifié les choses, expliquant qu’il n’était en rien obligatoire pour les garçons de venir en jupe. Il ne s'agit en aucun cas de se déguiser ou d'une journée de folklore, surtout en période d'examen. L'an dernier, pour la première édition le 12 avril 2013, ce sont surtout des filles qui sont venues en jupes, parfois même, de manière symbolique, sur des pantalons, et chez les garçons, il y a peut-être eu deux ou trois kilts », a-t-il déclaré, avant de conclure Se mettre en jupe n'est pas le propos de cette action. » Ladémocratie contre elle-même. Première édition collective. Collection Tel (n° 317), Gallimard Parution : 27-02-2002 . La démoccratie règne sans partage ni mélange. Elle est venue à bout de ses vieux ennemis, du côté de la réaction et du côté de la révolution. Il se pourrait toutefois qu'elle ait trouvé son plus redoutable adversaire : elle-même. Ce livre rassemble des textes De passage en France au moment des annonces d’Emmanuel Macron, j’ai pu recueillir les impressions de mes compatriotes. La colère monte, mais lorsqu’elle ne reste pas silencieuse, elle se meut maladroitement, jusqu’à épouser sa réputation de mauvaise conseillère. Les oppositions à la politique actuelle existent, mais sont-elles adaptées? Et surtout, n’est-ce pas un peu tard pour se réveiller?© f_philippotL’année dernière, je faisais le regrettable constat de l’apathie quasi totale des Français face à la gestion incohérente et liberticide de la crise Covid. La comparaison avec la Suisse, habituellement docile et résignée, était percutante. Aujourd’hui, qu’est-ce qui a changé? Les annonces d’Emmanuel Macron sur le pass sanitaire et l’obligation vaccinale pour certains corps de métiers ont fait l’effet d’une goutte d’eau dans le vase de l’acceptation. Le président a réveillé, à son corps défendant, l’esprit contestataire qui végétait chez certains Français. Désormais, ils sont plusieurs centaines de milliers à battre régulièrement le pavé d’un bout à l’autre de l’Hexagone, pour dénoncer ce qu’ils sont de plus en plus nombreux à considérer comme une dictature sanitaire. On commence à distinguer à nouveau l’anticonformisme et la défiance constitutifs de ce pays qui s’est illustré, tout au long de l’histoire, pour sa propension à se révolter contre le pouvoir établi et ses injustices. Les Français ont finalement décidé de rejoindre la lutte contre les mesures sanitaires. Les Champs-Elysées se teintent à nouveau de jaune tous les samedis, sur le rythme de la hargne et du ras-le-bol qui montent. Désormais, il semble clair pour les opposants que le combat, tout comme la crise qui l’a provoqué, n’a plus rien de sanitaire. Il s’agit d’une bataille de raison. D’honneur même. Car il est difficile pour eux de supporter les mensonges à répétition d’un gouvernement qui, par exemple, assurait ne jamais franchir le pas de la vaccination obligatoire, tout en préparant le terrain dans l’ombre. Un pareil tour de force ne s’inventant pas du jour au lendemain. Difficile aussi de voir se réaliser les prophéties de ceux qu’on aimait à taxer de complotistes et à qui Macron et consorts sont en train de donner raison. Car, il est vrai, le chef de l’Etat est allé loin. Trop loin. Même Samia Hurst, vice-présidente de la task force suisse, a parlé de dérive», de disproportion» et de conflit de valeurs» pour qualifier les décisions du président. Celles-ci créent des discriminations, imposent des dilemmes cartésiens à certains fonctionnaires, au risque de les voir quitter le navire, mais surtout, elles achèvent de diviser une population déjà passablement déchirée. Les décisions de Macron, en passe d’être entérinées à l’Assemblée nationale, agacent d’autant plus qu’elles donnent aux Français le sentiment qu’on les prend pour des cons. Il eût mieux valu rendre la vaccination obligatoire pour tous, puisqu’on n’est plus à un pied de nez aux valeurs de la République – comme à celles de la médecine – près, plutôt que de donner l’illusion du choix à un peuple que l’on a progressivement conditionné dans une seule et unique direction. Bons et mauvais citoyens Lors de mon passage en France, début juillet, j’ai pu constater une fracture entre les bons élèves», ceux qui ont la satisfaction d’avoir suivi les consignes et d’en être récompensés, et la déroute totale des autres, qui ne sont pas d’accord avec ce qui se passe, mais ne savent plus comment faire pour y échapper. L’année dernière, le sujet du Covid avait été soigneusement écarté lors des fêtes de Noël familiales, tant il était source potentielle de conflits. Mais ce coup-ci, en confrontant mes proches, j’ai senti qu’on avait passé un cap. Que, cette fois, tout cela allait trop loin et que même les plus modérés avaient atteint leur limite. Nous n’allons quand même pas changer de pays. Nous ne savons pas quoi faire», m’a confié une de mes tantes, totalement désemparée. Cependant, toute la France n'est pas dans la rue et les opposants restent une minorité, puisque la propagande gouvernementale et médiatique a fait son travail avec brio. Parce que la façon la plus efficace de forcer les gens à obéir est de créer les conditions pour qu’ils le fassent volontairement. Parce que le cerveau humain est ainsi fait qu’il ne peut pas envisager une vérité qu’il ne serait pas en mesure d’assimiler ou qui remettrait trop profondément en question ses certitudes. Quand il est bien plus facile de se dire que notre gouvernement agit dans notre intérêt, sans biais, et qu’il nous faut lui faire confiance. Parce que la plupart des gens n’ont pas les ressources nécessaires à remettre les ordres en question, ni même à s’interroger. Je préfère continuer à faire ce qu’on me dit sans y penser, sinon je finirais par me rendre malade face à tant d’incohérence», me partageait récemment un compatriote. Parce que, aussi, les fers de lance de l’opposition sont soit des infréquentables autoproclamés, soit dépassés par la mission dont ils se sont investis. Et si l'on veut défendre les valeurs de Rousseau, on doit parfois accepter de s'associer avec ceux qui, en temps normal, nous rebutent. En France, comme en Suisse, l'opposition semble recouvrir une couleur politique bien résistance qui part dans tous les sens Pour exemple, l’émission organisée par la web télé La Une TV, le 24 juillet, promettait de réunir les figures de proue de la révolte. Au menu des spécialistes reconnus dans leur domaine, tels que Christian Perronne, Alexandra Henrion-Caude ou encore Jean-Dominique Michel. Mais également des blogeurs, des influenceurs et des personnalités controversées tels que Chloé Frammery et François de Siebenthal. Un mélange des genres qui perd le public, noie le poisson et, in fine, dessert la cause. Parce que non, les citoyens qui s’interrogent et remettent en question la stratégie gouvernementale ne sont pas tous des complotistes. Non, ceux qui hésitent à se faire inoculer un vaccin contre une maladie qui fait 0,05% de létalité ne sont pas tous des antivax. Ceux qui descendent dans la rue pour lutter contre l’oppression et exiger que l’on cesse de bafouer leurs droits et leurs libertés ne se sont pas tous mis à faire de sombres comparaisons avec Hitler et la Shoah. Les nombreux experts et médecins qui tentent de souligner les incohérences scientifiques auxquelles on nous soumet jour après jour ne sont pas tous des illuminés. Peut-être serait-il temps de cesser de traiter ces gens avec mépris, de les culpabiliser, de leur imposer une vision des choses qui n’est pas la leur et de leur faire confiance pour prendre soin d’eux-mêmes? Peut-être serait-il temps que les médias cessent leur matraquage quotidien et unilatéral, relayant uniquement les études qui vont dans leur sens, ignorant les autres, tout en faisant passer les vaccinosceptiques pour des abrutis, à coup de raccourcis? Il y a un monde en dehors du vaccin Quelques jours après les annonces tonitruantes d’Emmanuel Macron, l’Institut Pasteur a discrètement reconnu l’efficacité de l’Ivermectine contre le Covid, après des tests sur des hamsters. Interrogé par le Pr François Lemoine, immunologiste à l’AP-HP Assisstance Publique - Hôpitaux de Paris explique Pour proposer un traitement à des humains, il faut faire des essais cliniques avec des humains, en utilisant des comparatifs». Ces essais cliniques auront-ils lieu? Proposera-t-on des solutions moins risquées pour se sortir de cette situation, ou continuera-t-on sur la voie de la division et de la régression en termes d’acquis sociaux péniblement arrachés au fil des millénaires? Vu les récentes déclarations d’Olivier Véran, selon qui la prochaine vague sera de la faute des jeunes qui refusent de se faire injecter le vaccin d’un virus dont ils ne souffrent pas, l’apaisement est encore loin. Emmanuel Macron et ses ministres semblent l’avoir bien intégré, il faut diviser pour mieux régner». Il revient désormais au peuple de prendre, ou non, son destin en main. .